C’est vendredi, design produit !

Cette semaine, pour apaiser les esprits échauffés par la dernière ligne droite de l’élection présidentielle américaine, Starbucks a proposé à ses clients un gobelet vert en édition limitée, qui avait pour mission de rappeler l’importance de l’unité.

Designé par l’artiste Shogo Ota d’une ligne continue, le gobelet est illustré une foule soudée et souriante, qui représente « les connections que Starbucks entretient avec une communauté de partenaires et de clients », selon le CEO de la marque Howard Schultz.

Les réactions du web ont été très partagées, essentiellement entre les déçus qui attendaient le traditionnel gobelet de Noël et les clients mécontents de l’intervention politique de la marque.

« Allez vous faire voir. Mon café ne devrait PAS être (est n’est PAS) un lavage de cerveau politique. J’abandonne @Starbucks de ce pas. »

« @Starbucks C’est moche. Je veux des flocons de neige ! »

Ce n’est pas la première fois que Starbucks se heurte à une réception difficile de ses gobelets en édition limitée :

En 2015, la marque avait choisi, pour la période des fêtes, d’abandonner ses traditionnels motifs festifs pour un gobelet d’un rouge uni, arborant seulement le logo de la marque. Starbucks avait alors argué d’une volonté de purifier le design de l’objet, pour ne pas réduire la période des fêtes à un Noël influencé par les traditions chrétiennes. Très vite, le public s’est offusqué de l’abandon par la marque de son storytelling habituel, qui marque dans les esprits américains le début symbolique de la période des fêtes.

Quelques mois plus tôt, la marque avait voulu engager ses clients dans le débat racial, en proposant des tasses marquées « Race Together ». Si la prise de parti de la marque avait auparavant été bien accueillie sur des sujets pourtant aussi épineux que le second amendement ou les droits des homosexuels, la réduction de ce sujet particulier à un hashtag sur une tasse de café n’a pas fait l’unanimité.