Le Corona marque notre quotidien, notre Monde, notre Histoire… À vrai dire, il marque tellement, que dorénavant il dispose de son propre logo !
Masque, masque, masque…
On nous répète inlassablement qu’il faut sortir masqué. Mais voilà, lorsque l’anxiété et l’hygiène pointent le bout de leur nez, difficile de savoir clairement quel masque garantit ou non notre sécurité. FFP2, masque de chirurgie, masque jetable ou bien réutilisable, il est facile de se perdre dans un jargon hospitalier, où seuls les initiés peuvent s’y retrouver.
Qu’à cela ne tienne ! Agnès Pannier-Runacher, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’économie a publié une série de 4 logos pour « faciliter la reconnaissance des masques grand public ». Les producteurs auront l’obligation d’apposer le logo sur leur conditionnement.
Un logo, label de qualité
Présenté comme un label de qualité, ce logo a pour utilité majeure de rassurer le consommateur dans sa démarche de fourniture. Afin de transmettre l’information, le visage d’un homme masqué est facilement identifiable avec l’apparition du bas de son menton, ainsi que les élastiques pour permettre au masque de tenir. Attention tout de même, on peut reconnaître un début de calvitie sur la région frontale gauche. On ne saurait que trop recommander de gérer son stress en période de Covid, afin de limiter la chute de cheveux. (Je parle en connaissance de cause, méditez ça fait du bien).
Un logo simple mais améliorable
Un premier cercle bleu, s’associe à un second rouge, pour finalement clôturer le tout sur un texte cerclé garantissant une filtration et un nombre maximal de lavages avant inutilité du masque. De 5 à 30, l’échelle est assez grande et malheureusement, si le logo a pour but de rassurer l’utilisateur, le nombre de lavages n’est pas clairement identifiable. Noyé dans un amas de lettres, le logo semble trop chargé pour véhiculer correctement de l’information. D’un rapide coup d’œil, il n’est pas évident de savoir si le masque peut être lavé 20 ou 30 fois. Par ailleurs, il n’est pas réutilisable 5 fois, ou 10 fois, mais bien 6 fois et 11 fois en comptant le premier usage. De plus, la mention « testé 10 lavages » peut tromper l’utilisateur sur le sens de la phrase : a-t-il été testé 10 fois ou doit-il être lavé 10 fois, etc…
Un logo 100% français
La typographie en majuscules grasses, pour souligner l’importance du message, reste simple, efficace et rassurante. On ne se lance pas dans des styles néogothiques pour transmettre un message de sécurité publique. Les couleurs quant à elles sont (roulement de tambours…) françaises ! Comme si le gouvernement l’avait lui-même tamponné sur ces masques, le logo tente d’établir une confiance entre l’utilisateur et son produit. En d’autre mots, « si tu vois ce logo, fonce mon coco, c’est du solide ».
Bien résumé, pour moi c’est un échec pour un logo dont le but principal est de communiquer les différences de « qualité » quand au lavage et réutilisation… on lit bien le picto alors que ce logo sera sur un masque donc inutile, un gros 50 30 à la place aurait jouer son rôle…