Changer d’identité visuelle n’est pas un acte anodin et les mairies, aux prises des controverses politiques, en prennent de plus en plus la mesure. La ville de Strasbourg et la communauté urbaine étaient dotées d’un logo mis en place par l’ancien maire PS, Catherine Trautmann. Le maire actuel, Roland Ries, mis en place par Catherine elle-même, a décidé de dépasser son maître avec l’objectif « d’incarner la modernité et l’attractivité de l’agglomération » ce qui lui a valu l’interpellation du clan UMP…
Ainsi Robert Grossman s’emporte « Il s’agit d’un choix visuel qui engage nos deux collectivités bien au-delà d’un mandat municipal, car nous estimons qu’il serait catastrophique que chaque nouveau maire, celui après vous par exemple, ait comme préoccupation principale de se faire plaisir avec un nouveau joujou-logo ! Ce choix vous l’avez fait seul, sans la moindre concertation, ou alors exclusivement avec vos obligés. Pourtant, un tel visuel doit représenter toute une ville, toutes ses sensibilités, et leur correspondre. Il ne peut constituer la marque d’un parti ou d’un clan.
A notre sens, il aurait du être discuté, débattu dans la concertation et adopté par un large consensus.
Il soulève un autre point « Vous nous racontez qu’il fallait donner je cite « une image plus contemporaine de notre agglomération » (Catherine Trautmann avait-elle donc créé une antiquité ?)… ». La question esthétique est manifestement en jeu, certes le logo était daté et nécessitait un réel lifting mais on peut noter que le niveau de l’ancien équivalait à celui que l’on retrouve souvent dans les villes. Et le nouveau est bien plus moderne, ce qui n’était pas très difficile, en revanche le mélange de typographiques sans empattements et avec pour les lettres A et G parait gratuit. Quant à l’ajout du .eu est pleine de sens tant sur les nouvelles technologies et l’Europe mais n’échappe pas à l’effet cheap.