2e groupe d’exploitation et de distribution du cinéma en France, L’Union Générale Cinématographique a toujours endossé le rôle de l’avant-gardiste face à son concurrent Gaumont-Pathé, l’historique. Une identité qui s’assagit avec un nouveau logo et un nouvel habillage architectural.
Présent en France, Espagne Italie et Belgique, la marque UGC a pris son essor dans les années 2000 avec la création de multiplexes « Ciné Cité » comme celui de Bercy. Un positionnement total sur la passion du cinéma et ses innovations. L’association avec les cinémas MK2 a contribué à nourrir cette image branchée et techno du distributeur, dont les couleurs bleu et l’univers néon contrastent avec les tapis rouges et les salles art déco des cinémas Gaumont.
Ce positionnement aux accents futuristes s’exprime depuis les années 90/2000 dans trois lettres creuses à effet verre, rappel discret à la lentille des projecteurs.
Cet effet et la structure du logo avec l’encadrement circulaire ont été conservés mais la typographie a été entièrement revue. Pleine, fines et rondes les lettres se dessinent d’un seul trait. L’univers de la marque a été affiné, allégé. L’habillage des nouvelles salles est moins « spectaculaire » ou « communautaire » comme on pouvait en faire l’expérience à Bercy. Citations aux murs, épure des lieux, elle paraît aujourd’hui plus edgy, intellectuelle, à l’image du positionnement d’un MK2. Ce que la marque perd en technologie et innovation, elle semble donc vouloir le récupérer en statut et en lisibilité. Dommage car elle y perd un peu de son identité. Les lettres UGC sont moins identifiables dans le nouveau logo. Sur le nouveau site internet (très froid pour ceux qui signent « plus de passion, plus d’émotions »), il ressort peu.
Finalement, l’habillage d’un mur avec le logo détourné de Retour vers le futur fonctionne mieux. On aimerait presque que ce soit celui d’UGC, un challenger numérique qui fait passer l’expérience vivante du cinéma au premier plan.
Agence : Iceberg
C’est vrai que la tendance est à l’épuré … pour ma part je pense que la mode graphique (comme toutes les modes d’ailleurs) est un piège à C*N pour les marques qui ne savent pas où elles ont mal. Assumer son identité visuelle est un message fort pour sa clientèle. Et quand la clientèle se barre … on limite l’hémorragie en jetant de la poudre aux yeux. Sauf que les problèmes sont certainement ailleurs. Rafraîchir : OK. Céder à la mode : NON .