Haut lieu du cinéma, la cinémathèque française met en lumière les plus grands réalisateurs et leur filmographie dans le cadre d’expositions, de conférences et de projections. Une richesse d’activités souvent ignorée des publics qui ne perçoivent que la dimension muséale du lieu. Habillée d’une nouvelle identité visuelle et d’un nouveau nom, la cinémathèque séduira-t-elle plus de spectateurs ?
Ciné Club dans les années 30, installée en 98 rue de Bercy, la cinémathèque est désormais un incontournable du paysage culturel français. Une image jugée peut-être trop institutionnelle pour un établissement consacré à un art populaire, universel.
La cinémathèque française change ainsi de nom et s’éloigne du style « comédie française » pour devenir simplement « cinémathèque ». Une manière de s’imposer comme une évidence qui se réduit pourtant à un titre générique. Bien qu’on salue l’effort d’ouverture, la nouvelle identité peine à singulariser la cinémathèque.
Le nouveau logotype se débarrasse des écrans blancs et opte pour une typographie géométrique, tantôt pointue, tantôt carrée. Un choix intéressant qui correspond au médium machinique, et fait écho aux caméras, au vieux cinématographe, au célèbre logo d’Hollywood…mais le décalage des lettres laisse perplexe : effet de profondeur pour dire la 3D, effet de style ? Quoiqu’il en soit, le déséquilibre visuel n’est pas heureux et le logo, certes imposant, ne vit pas. On comprend mieux le choix de la typographie d’accompagnement : une typographie bâton aux formes rondes, typique du digital, pour dire chaleur, proximité, simplicité. Oui mais alors, que dit-on ? Il semblerait qu’en essayant de se populariser, la cinémathèque ait perdu de son charme et de sa neutralité. Une neutralité certes un brin corporate mais qui laissait toute la lumière sur les artistes et les œuvres présentées au public.
Plus connivent, plus incarné, d’accord. Générique et déséquilibré, non merci.
Agence : BETC
Le décalage des lettre me paraît être là pour imiter les lettres Hollywood… Gros manque de personnalité donc.