Depuis le 29 Avril 2011, le Conseil général des Hauts-de-Seine affiche une nouvelle identité visuelle. Mais, la stratégie créative adoptée révèle un certain paradoxe.
Le communiqué de presse indique que l’ancien logo du Conseil général « selon une étude réalisée il y a deux ans par BVA, n’était pas perçu par les Alto-Séquanais comme un signe institutionnel mais comme la délimitation d’un territoire« . Pour remédier à ce problème, le Conseil général a décidé de changer d’identité visuelle. Cependant, la forme blanche choisie désigne justement la délimitation géographique du département dans laquelle elle s’inscrit !
Le nouveau logo et la charte graphique ont été conçus par l’agence Pixelis Corporate. Par ailleurs, l’état des lieux, le recensement des besoins, la création de la signalétique globale et le suivi du déploiement de la nouvelle identité visuelle ont été réalisés par l’agence DPI Design.
Le budget total de l’opération est de 4 680 550€ . Les candidats non retenus ont été indemnisés à hauteur de 9 000€, Pixelis a perçu 68 700€ pour la création du logo et de la charte et, DPI Design a perçu 111 850 € pour la signalétique. La dépose, la fabrication et la pose de la nouvelle signalétique revient à 4,5 millions € soit 2,5 millions € la première année et 2 millions € la deuxième année. Le Conseil général précise qu’il consacre chaque année 1,2 million € à sa signalétique courante.
Concernant la validation du projet, un comité de pilotage composé du président du Conseil général et de cinq élus, du directeur général des services, de la directrice du cabinet et du directeur général adjoint, a été réuni.
La nouvelle identité visuelle cherche à représenter les spécificités territoriales du département. Le nombre « 92 » disparaît au profit d’un losange vert dans lequel s’inscrit une pointe de flèche orientée vers la gauche, désigné par l’agence comme étant « l’empreinte représentant précisément le territoire géographique« . Le nom de la marque passe en bas de casse, ce choix est justifié sur le communiqué de presse par le fait de vouloir « afficher une plus grande proximité entre l’Institution et ses administrés mais aussi pour être plus proche du langage des nouvelles technologies (toutes les adresses de sites Internet sont en minuscules)« .
Le « Conseil général » passe lui en capitales. La place des mots est inversée, « hauts-de-seine » passe au dessus du « Conseil général ». Le bloc marque évolue vers une forme rectangulaire. Le vert cherche à « inspirer l’énergie. Le vert de manière générale, est bienvenu pour signifier un cadre de vie remarquable aux portes de Paris et les efforts déployés pour faire des Hauts-de-Seine un département exemplaire pour le développe-ment et la préservation de son environnement« . Le bleu est la couleur historique du département, il rappelle également la Seine. De manière générale, le logo gagne en lisibilité et l’écrasement du nom par le « 92 », disparaît.
Le déploiement de la signalétique concerne les bâtiments administratifs, les musées et bâtiments d’archives, les parcs et jardins, les collèges, les sites sociaux, la totalité du mobilier urbain, la voirie et les chantiers du département. Au total, c’est 1 243 sites ou éléments de signalétique qui ont été recensés et visités. Le Conseil Général va renouveler plus de 6 000 panneaux de signalétique en l’espace de deux ans.
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Un signe sans saveur. Complètement fade et anodin. Une crotte insignifiante qui va demander bien du baratin et des frais de mise en place pour légèrement flotter à la surface de tous ces signes de merde qui pullulent dans l’espace public. Vive le gâchis d’argent public et la crasse bêtise des décideurs — une fois de plus.