Fondée en 1637, Le Crédit Municipal de Paris est la plus vieille institution financière de France. Sa particularité : le prêt sur gage, qui permet aux populations les plus démunies d’avoir accès à des fonds par l’emprunt. Une offre à l’ancienne qui s’est aujourd’hui diversifiée dans des produits financiers éthiques et solidaires. Méconnue du grand public, il était temps de la réaffirmer dans l’identité de la marque.
Revendiquée dans une nouvelle signature : « Moderne depuis 1637 », elle révèle la flexibilité des services et des produits adaptés aux besoins de chacun, ainsi que la modernité du modèle économique social et solidaire du Crédit Municipal de Paris. Cette nouvelle identité accompagne ainsi un grand projet de réorientation stratégique qui place l’humain au cœur des préoccupations.
Pourtant, quand on observe le nouveau logo, nulle trace d’humanité.
La modernité est palpable : la typographie est passé d’une serif à une typo bâton en capitales certes plus lisible et plus imposante compte tenu de la stature de l’institution, mais néanmoins peu distinctive. Le choix d’une typographie light pour « de Paris » scinde le nom en deux même si on comprend la volonté de mettre en lumière le « crédit municipal ». Une bonne tactique pour en faire le prochain nom de marque mais qui donne malheureusement un sentiment de déséquilibre où le bloc identité est moins fort que dans le précédent logotype. On salue tout de même l’envolée du griffon qui sort de son cercle et prend une forme plus contemporaine, plus posée.
En somme, le nouveau logo réaffirme l’ancrage et la dimension institutionnelle de la banque sans pour autant parvenir à l’humaniser. L’ancienne signature était tournée client, la nouvelle ne fait que révéler ou célébrer la qualité et/ou la spécificité de la marque Crédit Municipal. Le travail sur le langage de marque est donc bienvenu et apporte une note de connivence et d’impertinence qui donne du cachet à la marque. Dommage que l’ouverture d’esprit et le parti pris dans les mots ne se lisent pas également dans les images.
Agence : Being
C’est dommage d’avoir perdu la force de l’ancienne identité… Le parti pris monochrome était fort. La nouvelle typo n’a aucune aspérité et même le griffon est devenu plus lisse, plus calme.
Je pense qu’ils auraient dû renforcer encore plus le côté rétro pour s’ancrer dans l’histoire de l’institution.
Nous sommes d’accord ! En gagnant en modernité le logo a malheureusement perdu en aspérité et en singularité…
Je suis assez d’accord avec Nico.
On a l’impression que le griffon s’est bien assagi depuis et manque cruellement d’assurance; la queue basse, les 4 pattes au sol, limite résigné… Il n’y a plus ce côté entreprenant, assuré et rassurant. Le sortir du rond était une bonne chose mais ça ne suffit pas. Avec en prime une typo bien sage fait que l’ensemble en devient aseptisé et n’a pas autant d’âme et de puissance qu’on aurait pu l’espérer.
C’est le Crédit Agricole qui aurait besoin d’un nouveau logo… Je le trouve tellement vieux et dépassé! Oo