A l’aube de l’ouverture à la concurrence des jeux en ligne, la Française des jeux, détenteur en France du monopole des jeux de loterie et de paris sportifs hors jeux hippiques, resserre les rangs et équipe sa politique commerciale d’un nouveau logo. L’objectif est de s’appuyer sur un nouveau nom de marque plus simple, plus court, en somme plus efficace en terme d’identification et de mémorisation. L’idée est bonne. La réalisation, par Dragon Rouge, moins.
D’abord, la Française des Jeux, s’est naturellement proclamée FDJ, les prémices étaient dans l’appellation du site commercial : fdjeux. Jusqu’ici tout va bien. Ensuite, cela a été traduit visuellement, c’est là que le tableau se gâte. Le résutat n’est pas à la hauteur. En lieu et place d’un tremplin, la FDJ se retrouve avec logo dont la construction rapelle fortement celle de son concurrent direct : le PMU, détenteur du monopole des jeux hippiques. En effet, on retrouve dans les deux cas l’utilisation de l’acronyme, la typo baton, les effets de fûts allongés, le choix de l’italique, le positionnement de l’emblème à droite de la marque, le tout sur une cartouche aux couleurs de l’enseigne. La Française des Jeux avait l’occasion de s’éloigner de sa similitude avec le logo du Groupe d’assurances Azur et de se démarquer par la légèreté et l’élégance. Elle a préféré pénétrer des registres plus populaires. On note sa recherche d’impact, mais dans sa quête de rajeunissement sur le terme FDJ, elle aurait également pu restreindre les effets de style sur la typo qui nuisent à sa lisibilité.
Dire que Dragon Rouge est une agence médiocre, c’est un euphémisme.