France

Marché Gare : la scène musicale sous le prisme du brutalisme

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À la fin de 2022, la salle de concerts Marché Gare a rouvert ses portes après quatre ans de rénovation. Dans le cadre de la transformation du quartier historique de la Confluence à Lyon, ces travaux lui permettent d’accueillir aujourd’hui une soixantaine de concerts par an dans deux salles de 400 et 100 places, ainsi que des expositions, projections, conférences et résidence d’artistes. Elle représente des artistes émergents et confirmés à l’échelle locale et internationale depuis plus de quinze ans. À l’occasion de cette réouverture, une nouvelle identité visuelle vient d’être dévoilée pour la salle de concert. Le rayonnement du Marché Gare passe désormais par une identité visuelle repensée pour traduire l’ancrage territorial et culturel du lieu. Le système graphique reprend l’architecture du bâtiment à la fois comme un signe et une grille de composition pour proposer des images impactantes et singulières que l’on associe immédiatement à la marque.

Le nouveau système visuel se démarque par un logotype entièrement repensé. Jusqu’à présent, le logo relativement discret — avec un nom composé dans une police de caractère linéale sans grande singularité — privilégiait la lisibilité au détriment d’une identité graphique forte. Le texte, surmonté d’un signe orienté sur un axe oblique, créait une forme de déséquilibre dans la composition générale du logo. Ce postulat fait désormais partie du passé. Le Marché Gare s’ancre résolument dans son territoire, son architecture devient un point central dans son identité visuelle. Le nouveau logotype, composé d’un signe, reprend les lignes de force du bâtiment. Par soustraction, ces lignes projettent une ombre rappelant la silhouette du bâtiment. Le lieu devient l’image de la marque. En parallèle, le nom cohabite de manière adjacente ou en dessous de ce signe, dans un caractère typographique épais, singulier, prégnant. Le choix du caractère Griot (Radim Pesko, 2016) vient apporter une référence à l’aspect brutaliste du bâtiment. 

Une identité qui s’affirme ainsi davantage au travers d’un système qui se déploie – le signe s’étend pour devenir une grille de composition pour occuper tout l’espace du support. Comme sur scène, l’espace dédié à l’artiste est le plus important, tandis que les informations complémentaires entourent la scène. Ce principe flexible permet de mettre en place des visuels singuliers et identifiables pour la marque. L’usage du caractère typographique Helvetica (Max Medinger, 1957) permet de hiérarchiser de manière claire les niveaux d’informations. Dans la continuité de ce langage graphique, la signalétique du bâtiment reprend des formes extraites du signe pour constituer des repères informatifs et directionnels. Les couleurs employées, majoritairement le blanc et le noir, à l’exception de certaines affiches dont la colorimétrie s’adaptent en fonction de la programmation ; une nuance chaleureuse de violet remplaçant régulièrement le noir. Certaines informations sont exprimées de façon protéiforme, à l’image des dates et horaires de concert ayant plus de cinq aspects différents en fonction des affiches.

Conception : Graphéine

1 commentaire

  1. Nicolas

    Excellent logo, et utilisation dans les compos de supports

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