C’est vendredi ! Aujourd’hui, Logonews va aborder un type de logo très codifié : celui de la blogueuse mode et beauté. Alors qu’on a tendance à imaginer la blogueuse plus libre dans le choix de son logo qu’une « marque » – même si le blog lui-même peut vite devenir une marque – on s’aperçoit vite qu’il existe des codes récurrents et spécifiques à la blogosphère.
En effet, la blogueuse s’inspire du magazine féminin : elle choisit des univers tendances, des couleurs pastels, des illustrations girly pour accompagner son logo, comme celui de Mango and Salt. De plus, elle a tendance à choisir un logo à l’aspect « professionnel » qui va lui donner une crédibilité et une légitimité dans le milieu. Le logo de Caroline Receveur, blogueuse mode et beauté, en est un bel exemple : c’est un logo très graphique, à l’esthétique épurée d’un magazine digne de Vogue ou Elle.
Toutefois, la blogueuse cherche à s’éloigner de l’esthétique parfois trop froide des magazines de mode. Elle espère ainsi créer plus de proximité avec ses lecteurs. Cela se remarque grâce à plusieurs signes sémiotiques et linguistiques : la manière de s’adresser à ses lecteurs, le genre proche du journal intime qu’elle propose… mais aussi à travers son logo. A titre d’exemple, une tendance très présente chez les blogueuses est d’avoir un logo « handwritten ». Il donne l’impression d’avoir été écrit à la main, c’est donc beaucoup plus personnel. C’est le cas de The Cherry Blossom Girl ou encore du logo de Garance Doré.
Ce n’est pas le magazine qui parle mais une passionnée de mode ou de beauté à laquelle on pourrait s’identifier, un avis qui n’est supposément pas biaisé, celui d’une bonne copine. On retrouve ici une vraie quête d’authenticité. Cette signature peut également rappeler la signature ou la griffe d’un couturier. La blogueuse adopte ainsi une position hybride entre magazine professionnel et journal intime. A l’heure où même la presse féminine peine à se vendre, c’est une tendance qui est réutilisée par certains sites et magazines nouvelle génération comme Paulette ou My Little Paris qui participent toujours plus à un brouillage des codes. Le prochain step pourrait bien être le changement des logos des magazines traditionnels : affaire à suivre…
Crédits photo de couverture : http://golem13.fr/filles-daujourdhui-laurence-arne/ et la série « Filles d’aujourd’hui ».