« Ne monte jamais en voiture avec un inconnu ». C’est pourtant ce que font 60 millions de personnes dans plus de 22 pays depuis 2006 grâce au leader du covoiturage : Blablacar. Un beau progrès de société que l’entreprise fête avec une nouvelle identité.
Comme son nom l’indique, Blablacar n’est pas qu’une histoire de transport. Derrière chaque trajet il y a une rencontre. C’est autour de cette idée que la marque s’est repositionnée après avoir adopté une approche ludique et simple. Maintenant que ce nouvel usage a été démocratisé, intégré et plébiscité, l’ex start-up française souhaite porter plus loin ses convictions : « nous rapprocher des autres et des lieux que nous aimons ».
Deux étapes.
La première est la création d’un nouvel algorithme qui permettra d’entrer une adresse précise de départ et d’arrivée et d’accéder directement aux points de passage les plus proches. Objectif : développer un maillage plus fin et plus précis, le seul sur le marché. La deuxième est la révision de l’identité de l’entreprise avec un nouveau logo et une nouvelle plateforme de marque. Attention ralentissements.
Même si l’ancien logo était un peu disgracieux, il avait le mérite de dire immédiatement et simplement, par les couleurs et le décalage des premiers mots, la notion de rencontre et d’échange. La nouvelle typographie ne dit rien, ressemble à beaucoup d’autres. Utilisée seule, elle ne distingue plus la marque.
Cette nouvelle identité repose donc, comme beaucoup d’identités actuellement, sur un symbole : les guillemets. Ces guillemets doivent absolument tout dire : reprendre la forme des « b » de blablacar, évoquer la forme de sièges automobiles, se croiser pour signifier l’idée de rencontre. Résultat : on ne comprend plus grand chose. La seule symbolique de la conversation aurait suffit, si seulement on comprenait mieux les guillemets (et moins le logo de Paypal inversé). L’idée d’ouverture de dialogue pourrait porter en creux toute la réalité matérielle de l’expérience proposée par Blablacar.
Le sentiment de proximité et d’amusement implicite dans le premier logo, ne rejaillit plus dans le deuxième. Les couleurs froides, la typographie baton minimaliste, les formes géométriques créent une distance et une standardisation graphique. Les illustrations utilisées en complément des photos n’y font rien. C’est la puissance de l’imagination que ce nouveau logo perd par ses traits stricts et lisses, un brin trop corporate et trop explicites. Sur un des murs de l’entreprise on lit « fun and serious ». Who’s got the fun ?
Agence : Koto
Je partage votre sentiment et malheureusement, je dois avouer que blablacar n est plus réellement ce qu il était au début. J adorais co-voiturer, il y a de ça 3 ans, mais l esprit n y est plus. Les utilisateurs sont plus des gens qui veulent voyager pas chers que des persones ouvertes d esprit prêtes à faire des rencontres à l occasion d un déplacement. Alors finalement, le logo rejoint la réalité.