L’Institute of Contemporary Arts (ICA), fondé en 1947, est le principal lieu dédié à la culture contemporaine à Londres. Il comprend plusieurs espaces d’expositions et présente des œuvres dans les domaines du cinéma, de la musique, de la performance et des arts visuels.
Son histoire est profondément liée au mouvement de l’art moderne, et principalement du Pop Art. L’ICA a pour volonté de présenter des œuvres amenant son public à s’interroger sur ce que signifie vivre dans le monde d’aujourd’hui, avec un programme qui défie le passé, interroge le présent et confronte l’avenir. L’Institut cherche également à créer une interaction entre les publics en proposant un programme interdisciplinaire ; en organisant de nombreux concerts, festivals et conférences. Sans oublier, de présenter et de promouvoir de nouvelles formes d’arts à Londres et de mettre en avant la diversités des cultures et des identités.
Aujourd’hui, à l’occasion de ses 75 ans, l’ICA a décidé de faire peau neuve en changeant d’identité visuelle. La réalisation de cette dernière a été confié à un groupe de Freelance : Chris Chapman, David Kolbusz, Rebecca Lewis et Beatriz Cóias qui ont eu pour objectif de concevoir une identité singulière et audacieuse. « Il n’existe pas d’autre endroit comme l’ICA et notre tâche était de trouver une identité distinctive et audacieuse qui soit à la hauteur de tout ce qu’elle était, est et sera pour célébrer son 75e anniversaire. Nous voulions qu’elle transmette du plaisir, de l’espièglerie et un sens de l’humanité – l’ICA est tout sauf une boîte blanche, froide et sans vie. Nous savions aussi que tout ce que nous ferions devrait être inclusif et axé sur l’artiste. »
L’idée de laisser place à l’interprétation se retrouve aussi avec le logo, délibérément composite, comme en cours de création, référence immédiate et voulue à l’esprit collaboratif de l’institut. Le logotype est réalisé à partir de différentes formes et typographies afin d’incarner les notions de diversité et de multiplicité « Nous voulions proposer un point de vue progressiste et ouvert où différentes personnes pourraient se rassembler et participer ».
La suite du système de conception a ensuite découlé du logotype : Les polices, créées par la fonderie suisse Dinamo, sont étroitement liés au logo. La version personnalisée de la typographie Maxi est un assemblage à la fois de coins intérieurs incurvés et de formes circulaires découpées dans des formes rectangulaires pour faire écho au logo. Ce nouveau logo vient corriger la plupart des problèmes de l’ancien, bien trop simple et épuré pour évoquer le travail et les valeurs de l’ICA. Cependant, malgré l’intérêt notable de ce mélange typographique, il semble exister une faille dans cette expression graphique : la lisibilité de la lettre « a » , difficile à interpréter et dissociée graphiquement du reste du logotype. Ce qui pour certains pourait s’avérer rédhibitoire.
Un des éléments importants de cette identité, présente sur tous les supports visuels, est la baseline « The ICA is… », imaginée pour permettre à chacun de se faire sa définition du lieu : » Il n’y a pas une seule déclaration capable de mettre en mots tout ce qu’est l’ICA « . En effet, l’ICA a accueilli les premières expositions à Londres de Pablo Picasso et de Jean-Michel Basquait. C’est aussi le lieu mythique qui a vu passer les performances légendaires de Yoko Ono, de The Clash ou encore de David Bowie. Clin d’œil à ces aspects interconnectés, l’équipe de créatifs a laissé cette formule délibérément incomplète, permettant « aux artistes, aux visiteurs, au personnel de tirer leurs propres conclusions sur ce qu’est l’ICA et ce qu’il signifie pour eux ».
L’identité est amenée à changer au cours de la prochaine année à mesure que d’autres déclarations d’artistes et événements seront ajoutés. À suivre…
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