Le Guardian des news change de logo

The Guardian est un quotidien britannique de gauche, et qui se revendique plus spécifiquement du social-libéralisme, et qui a été fondé en 1821. Le journal a récemment changé d’identité visuelle. Il se dote ainsi d’un logo qui gagne en impact et qui positionne le titre comme une référence de l’information à l’international.

De prime abord, ce changement peut paraître surprenant. En effet, l’ancien logo, à droite, semble plus moderne que son remplaçant : il est coloré et surtout est entièrement en bas de casse. Ce sont des codes que l’on retrouve, en général, chez des journaux en ligne, des pure players. C’est donc assez rare pour un titre de l’envergure du Guardian et cela le positionne comme un acteur de l’information en ligne. A l’inverse, le nouveau logo présente le Guardian comme une institution, au même titre que Le Monde ou que le New York Times. La typographie à empattements, appelée Guardian Headline et créée sur-mesure pour l’occasion, se veut imposante voire impressionnante tout en restant simple, sans trop de fioritures.

Dès lors, une question nous vient à l’esprit : la presse va mal on le sait, elle séduit d’ailleurs de plus en plus de lecteurs en ligne, comment, donc, comprendre ce changement de la part du Guardian ? Cette nouvelle identité redonne ses lettres de noblesse au Guardian, et ce, littéralement : le « g » en bas de casse, devient un « G » capital. De la même manière, le logo est plus imposant et prend plus de place que l’ancien. Parmi l’offre pléthorique de sources d’information que nous propose Internet, le Guardian semble nous dire : « Ici, vous aurez une information de qualité, traitée par de vrais journalistes ». En somme, c’est une manière pour lui de se positionner comme un titre de haute qualité et le moins que l’on puisse dire c’est que le Guardian ressort grandit de ce changement. Ce nouveau logo, plus sérieux, plus « grand journal », contrebalance avec le nouveau format magazine adopté par le Guardian. De la même manière, il semble qu’un bon équilibre ait été trouvé entre le classicisme légèrement dramatique de la typographie du titre et les couleurs pop qui sont rajoutées sur le site et les suppléments du journal. Exit donc le bleu timide, et bonjour des couleurs (et des opinions ?) tranchées !